Notion de
sûreté
La sûreté
d'une infrastructure (c'est-à-dire son aptitude à ne pas subir de défaillance) est traditionnellement assurée au moyen de
barrières de défense.
Ces barrières sont généralement divisées en deux catégories:
- les barrières de défense
passives
(à savoir les composantes de l'ouvrage – soit pour les ouvrages hydrauliques, leur étanchéïté, la filtration, les drains, etc.),
- les barrières de défense
actives
(soit, toujours pour les ouvrages hydrauliques, les inspections visuelles, l'auscultation, etc.).
Il convient de garantir qu'à tout moment les
barrières
sont
adaptées aux
aléas
susceptibles de menacer l'ouvrage.
Cette garantie s'obtient par la réalisation de diagnostics
réguliers de l'infrastructure (typiquement tous les 10 ans, ou davantage selon la classe de l'ouvrage et, en particulier, de l'impact de sa ruine éventuelle sur des tiers). Ils consistent à passer en revue, pour chacun des aléas connus (et y compris les nouveaux aléas, comme par exemple l'augmentation de la fréquence et de l'amplitude des épisodes climatiques extrêmes suite au réchauffement climatique, rarement prise en compte pour les vieux ouvrages), le caractère fonctionnel vis-à-vis de l'aléa considéré des barrières de défense mises en oeuvre pour prévenir son impact et s'assurer que sa survenue ne provoquerait pas de défaillance dommageable à l'intégrité de la structure.
Il convient en outre de garantir qu'à tout moment les barrières
sont
opérationnelles.
Cette garantie s'obtient par la surveillance, qui vise à s'assurer que les barrières sont toujours opérationnelles, entre deux diagnostics successifs. La partie de la surveillance qui est réalisée avec des instruments de mesure est appelée l'auscultation.