En effet, la zone située à proximité de l’extrémité de la fibre où a été disposé l’émetteur renvoie le premier écho reçu, puis celui émis juste après, etc. jusqu’à l'écho émis par l’autre extrémité de la fibre.
En pratique, avec les meilleurs interrogateurs opto-électroniques industriels disponibles aujourd'hui sur le marché, on arrive à des précisions de 0,1°C tous les mètres et toutes les 10 minutes, et de 2×10⁻⁶ tous les mètres et toutes les 10 minutes, c’est-à-dire de 2 µm en sur 1 m dans le sens de la longueur de la fibre (dans la limite de déformations supérieures à 10⁻², qui rompent les fibres), toutes les 10 minutes. En couplant ces mesures avec des acquisitions haute-fréquence, on peut transformer la fibre en capteur acoustique.
Les fibres de ces « systèmes d'auscultation par fibre optique » peuvent être enterrées dans des ouvrages ou collées à leur surface. Elles peuvent donc servir par exemple à mesurer la température, la déformation et le bruit acoustique ou sismique présent sur a priori tout type d'ouvrage (digues, barrages, tunnels, ponts, routes, pipelines, pylônes haute tension, bâtiments etc.).